Les classiques

Tête de Lard du Manoir de la Tête Rouge ravira les amateurs de Cabernet Franc. On retrouve bien le côté sous-bois, la fraicheur, les tannins bien que présents ne sont pas trop durs, c'est subtil et long en bouche.

"Le traité de Jajalogie" est un titre particulièrement bien trouvé pour ce manuel des vins naturels, il traduit parfaitement le sérieux et la décontraction de l'ouvrage !

C'est une ré-édition qui était très, très attendue, le livre le plus utile et bien foutu surle sujet des vins faits naturellement.

Écrit avec simplicité par Pierrick Jégu et illustré avec talent et pédagogie par Bénédicte Govaert, "Le traité de Jajalogie" est un indispensable et réjouissant mode d'emploi pour comprendre (au delà des modes et des postures), ce que signifie concrètement faire du vin naturellement : de la viticulture à la dégustation en passant par la vinification.

On aurait apprécié une mise à jour des données, certains chiffres étant aujourd'hui obsolètes, mais 99% de l'ouvrage reste d'actualité évidemment. On apprend beaucoup sans même s'en rendre compte, sur l'histoire du vin, le travail du vigneron, les labels et certifications, les idées préconçues auxquelles l'auteur tord le coup.. 

Ce Cheverny rouge "Rouillon" est fruité, quelques notes de sous-bois, léger mais suffisamment généreux pour accompagner un plat en sauce, aidé par ses tannins souples. L'équilibre parfait. Les Puzelat sont à l'oeuvre, c'est très très bon.

Beaujolais villages vieilles vignes est la porte d'entrée dans l'univers de Jean-Claude Lapalu. Un délicieux Beaujolais aux fruits rouges bien concentrés (que lui confèrent l'âge des vignes dont il est issu), plein de fraîcheur plus léger que le millésime précédent.
Un classique.

C'est par la vigne que Fleur Godart (aux textes) et Justine Saint-Lô (aux dessins) ont décidé d'aborder la question du vin nature. Et pour cause. Tous ceux qui font du vin naturellement le disent, c'est dans la vigne, dans le travail du sol, la taille, le contrôle du nombre de grappe, la répartition des feuilles.. que tout se joue. Et oui pour faire un bon vin naturellement il faut déjà de bons raisins. 

À la lecture de cette BD (ou livre illustré ?) on part à travers toute la France pour rencontrer des vigneron·ne-s car c'est bien en allant sur le terrain, en écoutant "ceux qui font" qu'on apprend. Leur passion et leur technicité vont te bluffer, entre le terroir, le millésime et le vigneron rien n'est écrit d'avance.

La précision et l'humour des autrices permettent de se frayer un chemin dans la complexité et la richesse des anecdotes, des témoignages de ces vigneron·nes, dont certains noms te diront sans doute quelque chose comme Jeff Coutelou ou Catherine Riss...

Justine Lô et Fleur Godart sont de retour ! Après leur excellent premier tome sur le travail dans la vigne voici la suite logique : la vinification. C'est toujours aussi passionnant, les autrices sont parties à la rencontre de vignerons et vigneronnes avec lesquel·le-s nous apprenons comment faire du vin naturellement.

Il n'y a pas "un" mais "des" types de vinification, chacun essayant à chaque instant de tirer le meilleur de ses vignes : pas le "plus", le "meilleur", le plus fidèle, le plus honnête résultat.

Sont abordés tous les aspects du travail au chai, à commencer par l'hygiène irréprochable et indispensable pour les vins natures (qui excluent l'utilisation de produits chimiques), les levures indigènes, les bactéries, la température des cuves, les fermentations (alcoolique et malolactiques), l'élevage...

On partage les questionnements permanents de ceux et celles qui tout au long de l'année cherchent à faire un vin sincère, authentique.

Dans la liste des livres de "vulgarisation" du vin "Le petit Livre du Sommelier" est une perle.  Gwilherm de Cerval son auteur est d'abord sommelier, et de haut niveau si j'ose dire, tu le connais peut être si tu regardes "Très très bon" sur Paris Première. Il explique que la phrase qui l'a motivé à écrire ce livre est "j'ai peur de dire une connerie.." ! Oui cette phrase qui traduit un certains paradoxe dans l'univers du vin: il faudrait un certains niveau de compétence pour parler du vin, au risque si non de dire une connerie et en même temps tout le monde a un avis et parfois un avis d'expert sur le vin...

Ce livre mettra-t-il un terme à cette crainte ? Je n'en sais rien mais il est efficace quand on cherche une réponse à ses questions sur un cépage, un accord mets-vins, une appellation... et qui dit "appellation" dit "région" et là la ballade est belle du Jura au Clos Montmartre personne n'est oublié.

Il couvre beaucoup d'autres sujets comme la dégustation, le climat, les maladies de la vigne, la fabrication du vin... On est assez proche du dictionnaire parfois, le ton et les petites anecdotes rendent l'ensemble très léger, frais, plaisant et parfaitement illustré par Jean André.

Il faut garder Le petit Livre du Sommelier à porter de main, c'est ultra pratique et efficace.

Dès l'ouverture de Mon P'tit Pithon Blanc des notes de fruits jaunes viennent chatouiller nos narines. On est frappé par sa couleur très claire. En bouche s'équilibrent vivacité et souplesse.
Une finale amande fraiche. La promesse d'un plaisir simple et joyeux.

Ce nouveau millésime du Champagne Extra brut de Remi Leroy nous offre une très séduisante couleur ambrée, intense qui nous met tout de suite dans l'ambiance. Les notes florales, et de fruits secs et de brioche sont aussi annonciatrices de la suite.
Un vins bien structuré, généreux doté de fines bulles et d'une tension remarquable. 

Rouge Furie nous offre d'agréables fruits rouges bien mûrs. La séduction est immédiate, elle se confirme en bouche avec une agréable sensation de douceur, qui caresse nos papilles, soutenue par une fraicheur plus marquée que précédemment.
Il va égayer un grand nombre de repas.

Le Temps est bon nous emmène directement sur les agrumes, les fruits blancs (poire, pomme) c'est vif, tendu, léger. La bouche évoque les mêmes fruits, avec une (très) légère sucrosité en fin de bouche.

Qvevri blanc nous surprend tout de suite avec ses arômes à la fois d'agrumes et de praline. En bouche vivacité et minéralité dominent. Une fin de bouche sur la salinité le rend très digeste, parfait pour les fruits de mer et poissons.

Tu vin plus aux soirées, est un peu à l'image de son comparse You Fuck My Wine, un vin porté sur le fruit et la gourmandise. Ce nouveau millésime est encore plus vif et plus léger. Les fruits (rouges vifs) et sa souplesse nous enchantent.